L'EAU C'EST LA VIE
URGENCE NEPAL - LES PRIERES NE SUFFISENT PAS
NOUVEAU SEISME LE 12 MAI 2015 à 0h54 HEURE LOCALE - MAGNITUDE 7,4
Le samedi 25 Avril 2015 vers 12h20 heure locale, le Népal était secoué par un séisme de magnitude 7,8. Puis une réplique de 6.7 intervenait le Dimanche 26 Avril 2015, laissant derrière elle, ruines, désolation et mort.
A ce jour nous en sommes à plus de 8000 morts et les blessés et rescapés sans abri se comptent également par dizaines de milliers.
(Pour accéder au clip PRAY FOR NEPAL cliquer sur l'image)
LA VILLE DE KATMANDOU A ETE PARTICULIEREMENT TOUCHEE
Non seulement tous les centres historiques comme Dubar Square, Patan, Swayanbudnath, Bodnath ou encore Baktapur ont été gravement endommagés, mais de nombreuses habitations, voire des quartiers entiers, ont été détruits.
Les dégâts et le nombre de victimes au niveau des villages de montagne n’ont pas pu être évalués de façon précise, toute voie de communication ayant été détruite. Mais les images obtenues par les survols en hélicoptère du Kumbu ou du Langtang au Nord de Katmandou et les photos envoyées par quelques habitants grâce à leurs téléphones portables, n’ont laissé entrevoir que des régions dévastées.
Les secousses ont également gravement affecté les secteurs de haute montagne jusqu’ au pied de L’Everest où une avalanche a entièrement détruit le Camp de Base faisant là aussi des morts.
Après l’Armée Népalaise de nombreuses organisations internationales sont venues au secours des victimes. Mais malgré des moyens financiers et logistiques importants, ils ont été rapidement dépassés par l’ampleur de la tâche. Ils doivent traiter plusieurs problèmes de front.
Le premier problème étant de retrouver au plus vite les survivants encore coincés dans les décombres. Sachant qu’après 72h les chances de survie d’une personne ensevelie s’amenuisent rapidement surtout si elle n’a aucun moyen de boire. En parallèle il faut gérer la prise en charge des survivants et des blessés. Les milliers de blessés sont actuellement soignés en dehors des locaux spécialisés car ces derniers fragilisés par les 2 séismes risquent de s’effondrer. Les soins sont donc réalisés dans des conditions sanitaires minimales.
Le manque de médicaments et le manque d’eau provoqué par la destruction de la quasi-totalité des canalisations viennent compliquer la tâche des soignants. Il est également impossible de compter sur les réservoirs de récupération des eaux de pluie (Y compris ceux qui avaient été installés pendant l’opération GARUDA-WATER FOR ALL) ces derniers ayant été détruits par les 2 séismes ou rendus inutilisables.
Un million de rescapés sans abri sont regroupés en campements plus ou moins importants où la nourriture et l’eau potable manquent cruellement.
Ensuite vient le problème d’évacuation des cadavres. Je le rappelle, ils sont des milliers rien que sur la ville de Katamandou. Cela pose évidemment un grâve problème sanitaire. D’autant plus que la plupart des Népalais étant de religion Hindouïste pratiquent la crémation des morts. A Patchoupatinath, les bûchers ne cessent de brûler depuis le 27 Avril et les restes des cadavres sont jetés dans le Bagmati, agrâvant ainsi la pollution de ce dernier et affectant les réserves d’eau en général.
Pour compliquer le tout, la mousson semble avoir 2 mois d’avance cette année. Il neige en abondance en altitude et il pleut en quantité sur la vallée de Katmandou.
Cet afflux d’eau que l’on ne peut même plus récupérer faute d’installations en état de marche, complique considérablement le travail des sauveteurs, multiplie les risques de glissements de terrain dans les zones escarpées et augmente la pollution des rivières et des nappes phréatiques qui alimentent le réseau de distribution et les puits encore en fonctionnement.
En plus du manque de nourriture et de médicaments, L’accès à l’eau et surtout à l’eau potable va donc devenir le problème n° 1 à régler si on ne veut pas se retrouver devant une catastrophe sanitaire sans précédent
Des centres de distribution d’eau minérale et des citernes d’eau commencent à approvisionner les rescapés. Mais il faut rester vigilant, car devant l’urgence de la situation, certains Népalais n’hésitent pas à collecter le l’eau dans les puits et les anciennes fontaines et à remplir des bouteilles d’eau minérale avec de l’eau issue des parties du réseau de distribution encore intactes. Or cette eau, depuis des années déjà, est considérée par tous les spécialistes comme impropre à la consommation et présente des risques encore plus grand de pollution suite aux pluies diluviennes qui tombent en ce moment sur Katmandou. Si ces pratiques se multiplient et si cette eau est bue par les rescapés nous devront très certainement faire face à des épidémies de maladies diarrhéiques qui provoqueront la mort de bon nombre d’entre eux.
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